05/02/2018

3e chahut : Le CONCERT des CHIQUENAUDES

L'étude des "grands" venait d'être dotée d'un tout nouveau mobilier. Des bancs qui s'emboîtent les uns derrière les autres par les structures métalliques. Et comme le Principal s'est toujours évertué à inventer des trucs pour faciliter le nettoyage, il eut la brillante idée de faire également souder sous le siège un petit crochet afin d'y suspendre le cartable.
« Euréka » dut-il se dire...!
Jusqu'au jour où le brave abbé Monsieur Dendeau vint tenir compagnie pour veiller au silence de l'étude et assurer le calme.


Soudain, un petit « ding » se fit entendre du fond de la salle, au milieu des toussotements ou des soupirs lassés.  Ce « ding » recommença aussitôt !  Suivi d'un autre qui fit « pong » ! Un troisième résonna « tangg » puis encore « pwing ». En dix secondes, par de discrets gestes muets, tous les collégiens avaient pigé le truc, et voilà qu'une centaine de résonance se fit entendre dans un concert vachement amusant... au grand dam du surveillant qui fut incapable de repérer un quelconque élève chahuteur, auteur de ces sons brisant le silence imposé pendant l'étude.  Un fou rire silencieux planait au-dessus des têtes, toutes complices de ce concert. Soudain...
- « Messieurs, encore un son, un bruit, une tonalité... et j'interviens » nous avertit le pion éclésiastique, rouge de colère.  Et le concert reprenait de plus belle.
"Dong, Ping, Tounc, Ding, Chtong,....." 
Désemparé, Monsieur Dendeau quitta soudainement la salle. Une minute plus tard, la porte se rouvrit en coup de vent : Roger Pype apparut : « SILENCE » hurla-t-il à la bande de dociles étudiants espiègles qui nous étions tous !  Et le calme s'installa ausitôt. Faut dire que Roger Pype bénéficiait d'une autorité innée qu'aucun étudiant n'aurait osé défier. Il poursuivit la surveillance et Monsieur Dendeau ne revint plus !
Le secret de ce concert ne fut pas révélé aux surveillants, durant mont époque. Il était pourtant simple : le petit crochet en fer, soudé sous et entre les deux sièges, résonnait à la moindre tension exercée par un doigt, geste qui était impossible d'apercevoir par le pion de service !
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Cinquante ans plus tard, j' ai encore honte d'avoir ainsi poussé à bout de nerf ce brave André Dendeau !  Faudra qu'on lui présente des excuses !


COMMENTAIRES
Renseignements pris auprès des collègues concernés, les adresses "mail" seront publiées sur le site de Saint-Henri.
Écrit par : A-F Biltresse | lundi, 26 avril 2010

Bonne décision. Voilà qui agrandira le cercle.
Peut-on l'espérer ?
Écrit par : Collégien MDW | lundi, 26 avril 2010

M'étonne fort quAntoine ne me décrit pas comme le chef de cette machination contre "Pette" .......le prof de gym réagissant,c'était Pierre Six!!!!!
Écrit par : yvon clynckemaillie | vendredi, 30 avril 2010

Effectivement Yvon, je confirme... C'est bien moi qui suis intervenu à l'étude ce jour-là!!! Je m'en souviens très bien. Tu comprends bien que je ne l'ai pas oublié.
Écrit par : Pierre SIX | dimanche, 16 mai 2010

Sorry, ma mémoire a failli. Il faudra corriger ma note.
Mais... surtout.... Bienvenue sur le Blog des Anciens Collégiens !
Écrit par : Collégien MDW | dimanche, 16 mai 2010

Merci Pierre de rétablir la vérité;heureusement,ton frère Jacques était élève.Et oui,j'étais l'organisateur de ce chahut amusant.
Écrit par : yvon clynckemaillie | dimanche, 16 mai 2010

Un souvenir qui me revient, mais une situation dont je n'ai pas été témoin car j'étais dans une autre salle d'étude.
L'abbé Joseph Ollevier ou Ollivier, je ne sais plus, se faisait souvent chahuté.
Un jour, n'en tenant plus, il s'est fâché et dans un accès de colère, il a donné un puissant coup de pied dans le fond de son bureau et, malheur pour lui, son pied est passé au travers de la cloison; je ne vous dis pas l'ambiance qui s'en est suivie; heureusement pour lui, Monsieur Roger Pype a repris les rennes de cette salle.
Écrit par : Francis JOSEPH | jeudi, 20 mai 2010

Lorsque j'étais déjà enseignant comme titulaire d'une classe d'enseignement spécial, l'abbé Desmarets dont je ne connais plus le prénom et qui a été responsable de la paroisse de Nieuwkerke après son service de surveillant d'une salle d'étude; avec son français qui n'étant pas des meilleurs, il demande à un élève : comment dit-on en français, le terme "wasidas" et cet élève, tout simplement, lui répond : " On appelle cela une "marronne"."
Imaginez le tableau le lendemain lorsque le surveillant s'est exclamé en disant : "Ouvrez toutes les marronnes !"
Écrit par : Francis JOSEPH | jeudi, 20 mai 2010

Une autre anecdote sur la salle d'étude tenue par Monsieur l'abbé Alphonse Deneudt : Nous avions reçu comme mission de coller des timbres sur des enveloppes pour une manifestation organisée par le Collège (mais je ne sais plus laquelle). Voici que des murmures, puis des paroles se firent entendre et le surveillant se fâcha et dit, avec son petit défaut sur la langue : "Messieurs, votre langue doit servir à coller et à rien d'autre !" : fou-rire général.

Écrit par : Francis JOSEPH | mercredi, 26 mai 2010

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