"La Tortue" s'arrêtait près de chez moi, à 6 H 30 tous les matins. Elle arrivait du Touquet, de par "L'Epine Indépendante", et s'arrêtait devant le magasin de vêtements " Bryon" dont on peut apercevoir sur cette ancienne carte postale, sa double vitrine, pour embarquer les quelques Collégiens du quartier.
Par mauvais temps, ou lors des retards causés par la neige, les gamins que nous étions venaient s'abriter chez moi en attendant l'arrivée du bus.
Qu'y faisait-on alors pour tuer le temps... durant ces retards qui ne nous ennuyaient vraiment pas ?
Nous jouions au baby-foot, sur un authentique petit jeu en bois apporté pas les bons soins de Saint-Nicolas.
"Un véritable championnat avec l'ambiance et tout..." jusqu'au moment où celui qui faisait le planton pour observer l'appparition de la Tortue, criait :
" L' Bus y est là !"
Daredare, chacun reprenait sa "serviette" et son petit "sac à dos" contenant ses tartines pour le gouter de "quatre heures" et traversait la route en courant pour grimper le premier dans le bus et... dans le calme.
Monsieur Parez, instituteur et... surveillant du bus, qui avait embarqué à Warneton, ne donnait pas l'impression de s'ennuyer dans sa mission : il sifflotait ou musait, tout en battant d'une main la mesure qu'indiquait une partition de solfège mis au pupitre pour sa chorale.
Les places occupées le premier jour devenaient définitives pour toute l'année. Les plus jeunes sur l'avant surélevé, les plus grands : dans le fond.
En relisant les précisions de l'ami Maurice : d'autres détails nous reviennent encore à l'esprit !
En fin de journée, le retour à la maison se passait aux environs de 19 heures.
Que de longues journées, me direz-vous ! Surtout l'hiver ! Et je n'ai pas le souvenir d'une fatigue excessive causée par ce pénible statut d'autobusier !
Que de longues journées, me direz-vous ! Surtout l'hiver ! Et je n'ai pas le souvenir d'une fatigue excessive causée par ce pénible statut d'autobusier !
COMMENTAIRES
Quant à moi, je prenais la "tortue" chez Walle, peintre-photographe. En hiver, on s'abritait dans l'entrée, qui n'était pas grande, mais qui avait quand-même un espace libre en diagonale, entre la porte d'entrée et le trottoir. Blanche Walle, venait de temps à autre rouspéter du fait des bousculades qui secouaient ses portes vitrées.
Comme disait Momo, les plus jeunes devaient se placer en avant sur la partie rehaussée. Il m'est arrivé de faire le trajet sur les genoux devant monsieur Parez, parce que j'avais trop parlé ou ri trop fort.
Comme disait Momo, les plus jeunes devaient se placer en avant sur la partie rehaussée. Il m'est arrivé de faire le trajet sur les genoux devant monsieur Parez, parce que j'avais trop parlé ou ri trop fort.
Écrit par : Didier Vandeskelde | samedi, 13 février 2010
La tortue passait deux fois dans l'entité; la première pour les "grands de secondaire" et la deuxième pour les " petits de primaire". Au début des années soixante on prenait la tortue devant l'épicière Madeleine rue du Touquet, devant photo Walle, devant la maison du docteur Vanadruel et place de la rabecque à Ploegsteert. On se rendait au collège avec le fameux " couvre-chef " en forme de cylindre paralléllipipède.Cette obligation diparut après les fastes de 1960 je crois.
Écrit par : M.Dupon | dimanche, 14 février 2010
Michel, rappelle-toi, le jour où tu as pris la défense d'un tout jeune collégien nommé Eric Dekee qui avait été injustement puni par le surveillant : Monsieur Ernest Mahieu, fils du chauffeur de la tortue.
Écrit par : Francis JOSEPH | jeudi, 20 mai 2010
Je n'ai point osé conter cette anecdote par soucis de respect pour le surveillant du bus, et puis par manque de mémoire. Mais, puisque tu la rafraichis : Oui en effet. Un jour, au retour vers le Bizet, après que "Canaris" avait injustement enguirlandé et puni un petit autobusier (Eric, vraisemblablement), il régnait un silence dans le bus, silence brisé par un "Quel salaud", une petite grossièreté que le surveillant a bien ouï. Et, Ernest, de répliquer haut et fort aussitôt à tout le fond du bus :
-"Si vous voulez, je peux le faire le salaud !"
Rire dissimulé général. Re-silence
OK. 50 ans ont passé. J'espère que Monsieur E. Mahieu, s'il nous lit, ne nous en voudra pas d'avoir évoqué ce souvenir, en toute amitié.
-"Si vous voulez, je peux le faire le salaud !"
Rire dissimulé général. Re-silence
OK. 50 ans ont passé. J'espère que Monsieur E. Mahieu, s'il nous lit, ne nous en voudra pas d'avoir évoqué ce souvenir, en toute amitié.
Écrit par : Collégien MDW | jeudi, 20 mai 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire