Après l'étude approfondie du Catéchisme et le passage obligé par le Confessionnal pour la "purification de l'âme", vint le jour de la Communion Solennelle. Pas de ramassage d'autobusiers, ce jour-là. Chaque famille devait se débrouiller pour se rendre au Collège, à l'heure convenue. Ma maman avait choisi, pour cette circonstance exceptionnelle, de... "louer un taxi".
Lors de la célébration de l' Eucharistie, Monsieur le Principal Camerlynck officiait avec énormément de solennité, comme il savait si bien le faire, aidé par d'autres prêtres tout aussi cérémonieux.
La Chapelle, trop exigüe et d'une touffeur irrespirable, était archi-bondée. L'odeur de l'encens se mélangeait aux parfums de ces Dames et à la naphtaline des "habits de dimanche" de ces Messieurs. Gros émoi lorsqu'un communiant est "tombé dans les pommes". C'est dire si, parfois, l'instant pouvait devenir grave, émouvant et dérangé.
Au moment de la communion, par rangée de chaises, nous avancions lentement vers les marches de l'autel pour, au claquement de doigts de "Monsieur Paul Van Raes", fléchir les genoux.... (d'abord le droit puis le gauche) pour s'agenouiller dans un mouvement d'ensemble irréprochable sur la plus haute marche de l'autel.
Dans un silence de cathédrale, avec le geste précis et précieux, le Principal nous donnait la communion en déposant cette hostie blanche sur la langue tremblante.
Au signal sonore suivant, d'un geste ferme, nous devions nous relever, debout, sans l'aide des mains, et retourner à nos places, dans une courte et lente procession, les mains jointes, les doigts raides bien dirigés vers le Ciel, afin de mieux aborder l'Action de Grâce. A la fin de l'office, retour à la maison, en voiture.
Hélas, je n'ai pas une seule photo souvenir de cette journée ? Sauf ma photo officielle de Grand Communiant réalisée par le studio Duhameeuw d'Ypres.
Et je portais pas de lunettes. C'était vraiment une autre époque !
Qui m'aurait reconnu ?
Et je portais pas de lunettes. C'était vraiment une autre époque !
Qui m'aurait reconnu ?
COMMENTAIRES
Je me souviens de ma première communion le matin de Noël 1957. La tortue étaient venue nous chercher avec nos parents, à !!! 6h30 le matin et dans la chapelle bondée j'ai fait ma première communion, des mains du "petit préfet" Janssens. Auparavant, je me souviens d'avoir reçu une baffe monumentale de Mr Dumont, alors directeur des primaires, lors des répétitions, car il avait cru voir que je mordais le "petit Jésus" après me l'avoir posé sur la langue. (Et pourtant celui-ci n'a jamais crié: aïe!).
A jeun, j'étais aussi au bord de la nausée. Oui, c'était une autre époque!
A jeun, j'étais aussi au bord de la nausée. Oui, c'était une autre époque!
Écrit par : Didier Vandeskelde | mercredi, 03 mars 2010
Oui, Didier, c'était interdiction de mordre l'hostie car le péché de SACRILEGE nous tomberait sur la tête avec l'effroyable sentence de nous envoyer en enfer si, par malheur, la mort venait à nous frapper.
Mon Dieu, quelle affaire et quelle trouille !
Mon Dieu, quelle affaire et quelle trouille !
Écrit par : Collégien MDW | mercredi, 03 mars 2010
Vous parlez certainement de la " première communion" car la "grande" je l'ai fait à Le Bizet
Écrit par : M.Dupon | mercredi, 03 mars 2010
Oui Momo, je parle de ma première communion, mais Michel parle de la communion solennelle
Écrit par : Didier Vandeskelde | mercredi, 03 mars 2010
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