27/09/2017

Le premier jour.... avec la trouille !.....

Tout commença  le 1er septembre 1953, pour le petit écolier  du Bizet qui devint Collégien à Comines !
A partir de ce jour-là, je fis connaissance avec un mot qui n’existe pas dans le dictionnaire. Il n’y a qu’à Comines que ce mot avait du sens. En a-t-il encore aujourd’hui ? Ce mot est « AUTOBUSIER »

Je n’avais que huit ans. J’entrai en 3e année primaire.
« Section Préparatoire », disait-on au sein de la direction du Collège. Ou, plus communément  : la « Petite Section » par opposition à la « Grande Section » qui signifiait le Secondaire.
Il me fallut aussitôt donc m’habituer à un nouveau vocabulaire que nous n’avions pas dans les petites écoles de village.  Par exemple :
Les mots « carnasse » et « carnassière »  furent illico abolis de notre "parler" enfantin.

Dorénavant, il fallait dire « serviette » pour désigner de la musette en cuir qui contenait nos livres et cahiers.

Grand étonnement aussi lors des présentations de mon premier maître d’école qui s’identifia ainsi : « Je m’appelle Meussieussieu ».   Tiens donc, le prénom n’était pas de mise. Ce n’est que plus tard que mon franc tomba : « Monsieur André Sieuw ». C’est lui qui nous accueillit au sortir de la « salle d’étude » pour nous rendre dans cette classe du rez-de-chaussée, séparée d’un couloir par une impressionnante vitrine s’étirant jusque la salle des Fêtes. Y étaient exposés : des oiseaux empaillés, immobiles, figés sur notre regard de gosses étonnés. Plus loin, derrière d’autres petites vitres, des cruches et des blocs de bois y avaient trouvé une place de rangement. Ce n’était que du matériel « pédagogique » pour la représentation des litres, des kilogrammes, voire des… volumes ! Combien de décilitres peut contenir un litre ?  C’est sans doute grâce  à ces récipients en étain, que le système métrique devint pour moi un jeu d’enfant.

Dernière recommandation pour les « nouveaux » :
-« Ici, pour parler, les élèves lèvent seulement la main.   Pas question d’agiter l’index en criant « M’sieur, M’sieur, M’sieur »

J’avais compris. Je devais m’y faire aussi à cette première règle de discipline ! 

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