Ne jamais rêver en classe ! Même pas à Alys !

Ma première ouverture sur la culture générale, je l'ai ressentie par surprise, lorsqu'à 9, 10 ans, je regardais par la fenêtre de ma classe et que j'apercevais, au delà-des toits rouges de Comines,  les grandes cheminées de... l' Energie de Comines-France qui crachaient leurs volutes de fumées. Qu'y brûlait-on ?  Qu'y faisait-on ?  Je ne me souviens même pas que l'instituteur ait dit un jour qu'on y fabriquait de l'électricité.

C'était là-bas aussi, qu'on y fêtait les Louches et qu'on les jetait de l'Hôtel de Ville !  

 A  ce propos, le maître d'école nous a raconté, au lendemain du congé de circonstance, que...

- "Il y a longtemps, durant le Moyen-Age, le seigneur de Comines emprisonné dans son propre château, lança sa louche en bois par la fenêtre vers un ouvrier qui réparait la toiture. Celui-ci, étonné de voir tomber cette écuelle put donner l'alerte et c'est ainsi que le Seigneur de Comines fut libéré. Il s'appelait Philippe !   S'en suivit toute l'histoire de Philippe de Commynes ! 

La petite cervelle des écoliers que nous étions pouvait facilement se mettre à rêver à autre chose que du calcul mental, de la doctrine ou de la grammaire.  Soudain...

- "De Witte, tu rêves !".  Dans un rapide sursaut, il me fallut replonger dans la leçon en cours.   et bouder pour la punition qui venait de me tomber dessus : 100 lignes "Je ne rêve pas en classe".
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Maintenant, en 2017, soixante ans plus tard, j'eus le plaisir, pour la toute première fois après mon rêve puni,  d'assister sans y prendre part au jet des Louches.
Peut-être aussi que je rêvais à cette bien belle géante Alys qui n'existait pas encore.
Elle est tellement jolie qu'elle mérite d'embellir mon modeste blog.